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L’entreprise de demain sera (ou ne sera pas) écoresponsable

Pourquoi et comment être une entreprise écoresponsable, et comment affronter la crise écologique ? Nos éléments de réponse.
05/09/2022

Si la prise de conscience écologique paraissait déjà globalement bien plus prégnante ces dernières années, sacralisée par les résultats locaux probants des formations politiques écologistes, la crise sanitaire et sociale a semblé lui donner un nouveau coup de fouet. En révélant la fragilité du monde qui nous entoure, le COVID- 19 a eu tout au moins le mérite de propulser la protection de l’environnement au premier rang des préoccupations des Français.

Dans la foulée, de nombreuses entreprises et marques ont semblé vouloir placer l’écologie au sein de leur stratégie de développement, avec succès. Selon une étude de Kantar1, les marques avec de forts engagements sociétaux et environnementaux ont vu leur valeur grimper deux fois plus rapidement que celles pour lesquelles ce n’est toujours pas une priorité. Alors, pourquoi et comment être une entreprise écoresponsable, et comment affronter la crise écologique qui s´annonce ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article qui lave plus vert que vert.


Mais qu’est-ce que c’est, être écoresponsable, d’abord ?

Bien avant que les travaux de la Convention Citoyenne ne débouchent récemment sur la loi portant lutte contre le dérèglement climatique, une réglementation stricte en matière environnementale a été mise en place pour les entreprises françaises. Celles-ci sont soumises à de nombreuses obligations légales, visant à limiter la pollution de l’air, de l’eau et des sols, ainsi qu’à favoriser le traitement des déchets.

Pour certaines entreprises pourtant, se conformer uniquement à la réglementation en vigueur ne suffit pas. Elles seront alors qualifiées d’éco-responsables à partir de l’instant où elles mettent en place de réelles actions en faveur du développement durable et montrent ainsi leur engagement pour le respect de la nature et de l’environnement.

De l’ancestral AB (pour Agriculture Biologique, créé en 1985 déjà) au fameux Point-Vert en passant par les nombreux labels spécifiques au textile, aux cosmétiques ou au tourisme, difficile de s’y retrouver aujourd’hui dans la jungle des labels écologiques. On en retiendra surtout deux « génériques » qui se sont imposés dans le paysage écologique français et viennent sanctifier l’attitude écoresponsable d’une entreprise :

  • Le label NF Environnement, label français qui s'adresse aux produits destinés aux consommateurs et aux produits intermédiaires.
  • L’Écolabel Européen dit « La Fleur », comme son nom l’indique le label écologique européen reconnu dans tous les pays de l’Union Européenne.

Muni d’un de ses deux labels, dont l’obtention est toutefois tout sauf systématique, une entreprise peut s’auto-considérer comme étant écoresponsable, une notion qui dépasse aujourd’hui de très loin la simple labélisation.

L’écoresponsabilité, une stratégie calculée pour l’entreprise

Est-ce vraiment important d’obtenir un de ces labels et de s’affirmer ainsi aux yeux du public comme une entreprise écoresponsable ? Oui, et même plutôt deux fois qu’une : car derrière la volonté de faire un geste pour la planète, l’écoresponsabilité d’une entreprise au XXIème siècle peut faire partie intégrante de sa stratégie globale de développement.


Renforcer l’image de sa marque

Dans une société hyper connectée ou vos moindres faits et gestes (et ceux de votre entreprise) sont disséqués et commentés sur les réseaux sociaux, entretenir l’image de marque est devenu plus que primordial. Alors qu’une écrasante majorité des consommateurs (97%, selon une étude de 2018 de Denjean & Associés2 se disent prêts à boycotter une entreprise ne prenant pas ses responsabilités en matière d’écologie, la prise de conscience environnementale apparait comme une nécessité absolue.


Attirer de nouveaux talents

Une étude de 2016 menée par Cone Communication3 a montré qu’un salarié sur deux (51%) déclare ne pas vouloir travailler pour une entreprise ne faisant pas preuve d’un certain engagement social et/ou environnemental. Par ailleurs, 76% de la jeune génération Y, celles des futurs talents de votre entreprise, place la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), et en particulier le positionnement environnemental, au cœur de leurs préoccupations lorsqu’il s’agira d’orienter leur carrière professionnelle. De quoi faire réfléchir les départements des Ressources Humaines, et infléchir les orientations stratégiques de toute entreprise souhaitant attirer en son sein les meilleurs talents de demain.

Au-delà de la responsabilité de chaque entreprise envers l’environnement, engager une démarche RSE peut être un réel levier de développement commercial.

Lire aussi : Pourquoi engager une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises ?

Mais attention, intégrer la pensée écologique à sa stratégie de développement d’entreprise ne signifie pas pour autant faire feu de tout bois et glaner bêtement le maximum de labels sans réelles actions…


5 conseils pour une entreprise écoresponsable

Gare au greenwashing ! C’est ainsi que l’on nomme l’abus de positionnement écologique à des fins uniquement mercantiles… Le consommateur comme le futur talent ne vous le pardonnera pas, et votre entreprise écoresponsable a tout intérêt à accompagner sa profession de foi d’actions tangibles.

Vous ne sauriez pas par quoi commencer ? Point d’inquiétude, nous vous livrons ci-dessous cinq pistes non exhaustives de réflexions à suivre si vous souhaitez vous engager dans une réelle démarche écoresponsable.


1. L’énergie au centre des débats

Un degré en moins sur le chauffage se traduit non seulement par 7% d’économie sur votre facture énergétique, mais aussi par un grand pas en avant pour la planète, à l’heure où celle-ci s’apprête à voir une crise énergétique se succéder à la crise sanitaire. Chauffez moins, donc, et faites donc installer des commutateurs qui adapteront l’éclairage nécessaire à la luminosité ambiante.


2. Des e-mails et des portables

Bien entendu, réduire sa consommation de papier et privilégiez les envois de courriels semblent a priori une bonne idée d’un point de vue écologique. Sachez tout de même qu’un simple e-mail a lui son empreinte carbone, produisant 4 g de CO2 pour un mail standard, et bien plus pour l´envoi d’une pièce jointe4. Les e-mails, oui, mais avec parcimonie, et envoyés si possible par le biais d´ordinateurs portables, bien moins gourmands en en énergie que leurs cousins de bureau.


3. Le télétravail en pointe

Propulsé sur le devant de la scène par le COVID-19, le télétravail n’en a pas fini de révéler tous ses avantages…Y compris d’un point de vue purement écologique. En limitant les trajets de vos salariés et en les incitant au covoiturage, vous limiterez fortement votre production de gaz à effet de serre et aiderez à lutter contre le réchauffement climatique.


4. Recyclez, recyclez, recyclez

Si le recyclage permet d’économiser chaque année en France quelques 22 millions de tonnes de CO25, seuls un petit quart des déchets recyclables sont effectivement traités. La faute à une méconnaissance des règles essentielles du recyclage, à l’absence de bacs de tri adaptés ou de collaboration avec les services de recyclage. Autant de petites choses faciles à mettre en place, n’est-ce pas ?


5. Mettez les ressources humaines en première ligne

A vous de donner l’exemple, mais pas seulement ! A défaut d’embaucher un responsable environnemental ou un chargé de la transition écologique dans votre entreprise, les ressources humaines peuvent assumer une partie de ces fonctions. Entre un soutien sans faille au télétravail, l’instauration d’une charte écologique interne à l’entreprise ou de challenges « réduction des déchets » avec petits avantages à la clé, c’est à vous de jouer !

Des petits gestes pour de grandes conséquences, n’oubliez pas que voir la vie en vert est sans doute aujourd’hui le meilleur moyen pour votre entreprise de voir la vie en rose sur le long terme.


1) Extrait du rapport Kantar BrandZ Most Valuable Global Brands 2021, étude internationale concernant les 100 marques ayant le plus gagné en valeur absolue sur l´année 2020.

(2) L'enquête de Denjean & Associés a été réalisée en ligne du 23 au 29 janvier 2018 sur un &eacu te;chantillon de 1 000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 à 75 ans.

(3) Etude réalisée en ligne par Cone Communication du 11 au 20 avril 2016 auprès d´un panel de 1020 adultes employés dans des entreprises de plus de 1000 salariés.

(4) Selon les calculs du projet Carbon Literacy réalisés en février 2018

(5) D´après le bilan annuel 2010 de l´ADEME, Agence de l´Environnement et de la Maitrise de l´Energie

(6) Étude « Les salariés et l’entreprise responsable », réalisée par Viavoice en Avril 2015 auprès de 1000 personnes salariées d’entreprises françaises de 250 employés ou plus.

(7) Étude « Earned Brand 2018 » menée par le groupe Edelman en Octobre 2018 dans 8 pays auprès de 8000 personnes en ligne et 32000 interrogées sur mobile.